Le Mont de Lalanthe.

Voici une petite variation rôle play sur le thème de Biosfear et de Guild Wars. J'ai donc mis en scènes dans le début de cette nouvelle les principaux acteurs du forum (saramaca, grimface, Sidi Linas, rara, Kiana, Elric, Chupi et moi même).
L'environnement de l'histoire et a cheval entre BF et GW, j'espère que ça vous plaira.
La suite sera dans ce cas, à venir.
Le texte est en corrélation avec le topic La Taverne bien entendu, et l'histoire se situe avant les événements de celle ci

Le Mont de Lalanthe.

Après quarante jours de marche intensive, à travers les plaines gelées de Corne Blanche, les huit compagnons d’Alkyon se tenaient enfin au pied du mont de la Lanthe, proches de leurs butins.
En tête du groupe, Saramaca tenait sa lourde hache sur l’épaule, il ne semblait pas avoir souffert du voyage contrairement aux autres. Son physique Bulkan le protégeait mieux des rigueurs de l’hiver.
Il se retourna pour observer ses compagnons quelques mètres plus bas qui peinaient à franchir la dernière passe, fortement enneigée en cette période avancée de la saison hivernale.
De légers flocons commençaient à tomber sur la région, néanmoins le soleil se faisait sentir au travers de la fine couche de nuages blancs.
En queue de cortège, Elric s’agrippa une fois de plus au bras de Sidi Linas, avant de s’enfoncer brusquement jusqu'à la taille dans la neige poudreuse.
« non de !.. »
Sidi faillit trébucher lui aussi sous le poids d’Elric, et maintint tant bien que mal son assiette. « Mais comment fais-tu pour débusquer toutes les crevasses de cette satanée passe ?! ».
Elric ferma les yeux et dans un grand soupir d’exaspération répondit « sors-moi de là tu seras gentil ».
Sidi Linas s’empara de son arc qui lui barrait la poitrine et s’en servit pour extirper son ami.
« Tiens-le bien, je tire ».
Quelques mètres plus haut, Varguath et Sir Chupika ne s’étaient même plus retourné pour observer le manège qui s’était produit à plusieurs reprises dans l’après-midi.
Eux-mêmes avaient leur part d’exaspération, à subir les incessantes lamentations de Rastatorus, au sujet de sa femme tyrannique.
Ce dernier accompagnait Kiana qui ne l’écoutait que d’une oreille, d’un air lointain, répondant un « oui » distrait de temps à autres. Tandis que son compère déversait son flot de paroles en discontinu.
Grimface, venait quant à elle de se hisser a l’aide de Saramaca, sur l’étroite corniche au pied du Mont de La Lanthe.
Ils se retournèrent alors tout deux pour contempler l’immensité rocheuse et enneigée qui leur faisait face. Puis Grim prit la parole : « nous y sommes, l’entrée de la caverne devrait se situer au bord du sentier qui serpente le long du col. ». Saramaca acquiesça silencieusement.

La guilde avait été contactée deux mois auparavant par la confédération du commerce du Nord, pour une affaire d’attaque de convois de marchandises, et plus précisément de transports de bétails.
A plusieurs reprises, des agressions avaient été rapportées par les commerçants au passage de la région de la Lanthe.
La confédération n’avait eu aucun mal à convaincre la guilde Alkyon de s’occuper du problème, au prix de lourdes indemnités.

La description des agresseurs restait un mystère, puisqu’ aucune attaque n’avait laissé à ce jour de survivant pour témoigner.
Quelques jours auparavant, les compagnons étaient tombés sur ce qui restait d’un des convois. La description des lieux prêtait plus à penser à un carnage gratuit, plutôt qu’à une attaque en règle de bandits. Des cadavres d’animaux et d’hommes gisaient pêle-mêle, la plupart des corps déformés et des membres arrachés.
Elric Whiteland, nécromant réputé, avait bien essayé de matérialiser les dernières images perçues d’un des cadavres de commerçant gisant là, mais sans succès : « Autant me demander de travailler sur un jambon fumé » avait il marmonné, visiblement agacé.

Le groupe suivait maintenant un sentier plus régulier serpentant vers le col de la montagne. Ils ne pouvaient se tenir à plus de deux, de front sur l’étroit passage, Saramaca en tête.
La fine pluie de neige avait forci pour se transformer en un début de bourrasque. Le vent commençait à fouetter les visages, et le sifflement de l’air à travers les roches emplissait leurs oreilles.
« Au moins, on entend plus Rara » cria Varguath.
- Quoi ? » interrogea l’incriminé, interrompu.
- Je disais, l’air de la montagne me fait un bien fou. » Sidi étouffa un ricanement.

Brusquement, Saramaca s’arrêta et empoigna sa hache en position de défense, le groupe s’immobilisa à sa suite. « Que se passe-t-il ? demanda Grimface.
- J’ai senti un mouvement à quelques mètres devant nous, mais on n’y voit guère à quinze pas avec toute cette neige. »
Ils restèrent immobiles un moment, à essayer de percevoir un mouvement.
A l’arrière, Sidi Linas banda soudainement son arc en direction d’une cavité surplombant la paroi rocheuse. « Là-bas ! Je jurerais que quelque chose a bougé, cria-t-il.
Un instant passa dans le sifflement ininterrompu de la tempête de neige.
- S’il y a quelque chose, ça ne tardera pas à se manifester, répondit Sir Chupika »
Dans le même instant, le mage leva son bâton gravé et aussitôt une forte lumière concentrée se mit à briller en son extrémité. Un petit globe d’énergie émergea de la lumière, en une fraction de seconde, un éclair en jaillit, venant frapper la paroi rocheuse.
L’éclair entailla légèrement la roche et quelques fragments vinrent dégringoler sur leurs têtes.
Après ce flash de lumière, tous virent ce qui semblait être une aile de couleur noire s’agiter derrière les roches.
Un sifflement suraigu les surprit alors, le son strident était insupportable pour des oreilles humaines.
« Une Hydre. » murmura Kiana tout en se protégeant les oreilles.
La créature à trois têtes de dragons se dressa face à eux, les surplombant de toute sa hauteur. Les trois gueules aux incisives longues comme des dagues rugissaient à l’unisson.
L’Hydre des montagnes leur barrait maintenant l’étroit passage vers le col, ébréchant la paroi au passage de son énorme corps écailleux.

Grimface mit immédiatement en joue l’une des trois gueules enragée qui s’avançait vers eux. Elle possédait l’une des armes dernier cri de la technologie Naine, un fusil des arcanes, dont le mécanisme était amélioré par la magie de l’air.
Dans une détonation sourde, le coup partit aussitôt, accompagné d’une gerbe de lumière bleuâtre. La balle ricocha sur la roche à quelques centimètres d’une des trois tètes en mouvement. Grimface étouffa un juron.
Au même moment, Saramaca chargea vers la créature, il fît voltiger sa hache au-dessus de sa tête et, en une fraction de seconde l’abattit dans la cuisse de la créature. Celle-ci hurla de douleur et dans un mouvement de rage, balaya littéralement Saramaca sur son passage. Sous la force de ce coup fulgurant, ce dernier lâcha sa hache plantée dans la cuisse de la créature et vînt s’écraser contre le flanc de la montagne dans un bruit de craquement sourd.
Le groupe recula dans la précipitation.
Reprenant ses esprits, Kiana mit à son tour son fusil en joue et tira. Ce dernier était d’une architecture différente, réputé plus précis mais moins puissant. Le coup fit mouche cette fois-ci. La balle vînt se loger dans le cou de la tête du centre, une gerbe de sang verdâtre en jaillit. L’hydre écumait de rage, sa tête centrale était secouée de spasmes et semblait déstabilisée pour de bon. La créature se tourna alors vers Saramaca qui se trouvait a moitié écrasée sur le flanc droit.
Une des deux têtes valides se rapprocha de son visage grimaçant, la gueule ouverte, prête à porter un dernier coup mortel.
La gueule s’abattit sur Saramaca et subitement, son mouvement se brisa à quelques centimètres de son but, venant frapper une fine paroi d’énergie ondulante, ce qui eut pour effet de décontenancer la bête.
Quelques secondes plus tôt, Varguath avait fermé les yeux, son bâton pointé vers Saramaca pour invoquer l’aura de protection.
Ce répit de quelques secondes suffit à Rastatorus et à Chupika pour former deux sphères d’énergie distinctes qui grossissaient, virevoltantes au bout de leurs bâtons sertis. Le groupe ressentait les vibrations d’énergie que provoquaient les deux mages élémentalistes.
Soudain les deux sphères d’énergie partirent en un éclair et vinrent frapper simultanément le poitrail de l’hydre dans une formidable explosion statique. Sous la puissance de ce coup, la créature fût littéralement éjectée sur plusieurs mètres et vînt s’écraser lourdement sur le sol rocailleux.
La créature tentait de se remettre sur ses deux massifs antérieurs pour charger de nouveau, quand une longue flèche à la pointe argentée s’enfonça d’une bonne moitié dans son poitrail.
Sidi Linas avait décoché son coup fatal à plus de vingt mètres de sa cible titubante. La flèche avait sifflé très près entre les têtes de ses compagnons.
La créature fit un ultime pas en avant, puis s’effondra dans un gargouillis de douleur. Le sol trembla, puis le sifflement du vent dans les roches reprit le dessus.

Pendant un instant, tous restèrent stupéfaits, le vent glacial frappant leur visage.
Puis l’attention se reporta sur Saramaca qui restait immobile, assis contre la paroi.
« Comment te sens-tu ? demanda Rastatorus penché sur lui.
- Comme une noix concassée. Gémit Saramaca.
- Rien de cassé?
- Je ne crois pas »
Elric leva les yeux au ciel : « y a bien qu’un Bulkan pour charger une hydre des montagnes de deux tonnes de plus que lui. »
Grimface aida Saramaca à se relever, ce dernier s’étira et fit craquer quelques vertèbres.
« Et se relever avec trois égratignures » termina Elric visiblement amusé.

Prudemment, le groupe se remit en route. Ils connaissaient maintenant la nature des agresseurs. Il n’était pas rare que les hydres des montagnes s’attaquent aux humains. Bien souvent l’absence de gibier en ces hivers rudes, constituait une bonne motivation.
Grimface avait décidé de pousser les recherches plus haut vers le col. Les hydres vivaient en communauté de quatre à cinq têtes. Il restait une donnée obscure à éclaircir dans l’esprit de tous : pourquoi ces attaques répétées ? Les quelques centaines de kilos de viandes que constituait une tète de bétail, suffisaient largement à une seule de ces créatures pour passer l’hiver.

La tempête avait faibli. Sur le sentier escarpé, la visibilité commençait à s’améliorer.
« C’est ici » avait annoncé Kiana, le doigt pointé en direction d’une large ouverture dans la roche.
L’entrée de la caverne était large et sombre, on pouvait observer des éboulis de part et d’autre de l’entrée. Signe d’un affaissement récent.

[…]

Désolé mais là tu place la barre un peu haute pour moi!!! Rolling Eyes

Par contre on attend la suite avec impatience...

non mais là c'est un recit solo Wink

c'est pour cela que je l'ai pas mis dans la taverne. je posterai la suite si ca plai

Comme dit Rara, impressionnant Shocked

Belle réalisation, au parfum des deux univers Very Happy

Ps : Mes os se remttent en place à la taverne à coups de pintes de cervoise cheers

lol sara